FADE (2021, 4 min)
De Clément Erhardy
École nationale supérieure des beaux-arts - Paris
Fade est une animation 3D mettant en scène un groupe de lampes hétéroclite qui s’allument et s’éteignent au rythme d’un écho de “Fade” de Kanye West. Sous forme d’une installation synesthésique, les objets lampes viennent s’animer dans une danse de lumière et d’obscurité. Inertes, elles utilisent un flux électrique comme mode d’expression vitale.
Dans cette vidéo, je suggère des corps, des langages et des modes d’expression par leur absence. Via des objets d’usage (les lampes), je viens simuler un souffle vital, un désir et une envie de présence. La lampe agit et fait lumière sur elle-même. Elle s’active pour se révéler et révéler ceux qui l’entourent. Dans une chorégraphie complice, ce cœur de lampes vient performer une résonance amoureuse au rythme du langage humain. Je souhaite que le spectateur cherche des corps là où il n’y en a pas, se plonge dans l’image afin d’y trouver des spectres et fantômes à fabuler.
—
WHEN I LOOK AT THE HORIZON (2022, 26 min)
De Ahamed Tarique
National Institute of Design, Gandhinagar (Inde)
Ce film semi-autobiographique est la représentation d’un récit non-linéaire qui allie scènes contemporaines, souvenirs d’enfance, et séquences de rêve. Il suit deux personnages qui ont traversé des périodes de deuil à différents moments de leur vie et qui sont liés par ces événements. Le film veut comprendre ce que les personnages font de leur vie et pourquoi, comment le passé influence le présent, comment ils pourraient concilier leurs besoins et leurs idéaux avec les déceptions de la réalité et comment leur relation survit quand leur paysage familial change constamment. Coincés entre le passé et le présent, l’homme et la femme vivent dans leurs souvenirs, à travers la maison, les objets, et les terres qui les entourent.
—
VÉNUS VICTRIX (2022, 3 min)
De Lorraine Belet
École nationale supérieure d’art et de design de Nancy
De la Carnation à l’Incarnation, Vénus est une vidéo se présentant comme l’autobiographie en neuf tableaux d’une femme qui souhaite ne plus se contenter de son apparence physique pour devenir célèbre. Elle offre un aperçu des relations parasociales possibles à l’ère du progrès technique grandissant.
—
À LA DÉRIVE (2022, 13 min)
De Marion Reymond
École cantonale d’art de Lausanne (Suisse)
Une jeune aide-soignante fait travailler sa fantaisie pour affronter le deuil de sa mère et s’évader de l’EMS dans lequel elle travaille.
—
QUINQUINA DIASPORA (2021, 7 min)
De Samir Laghouati-Rashwan
Écoles des Beaux-Arts de Marseille
Quinquina Diaspora est une conversation sans langage entre deux plantes. Leurs échanges sous-titrés sont l’écho de leurs mémoires respectives. Réalisés totalement en 3D, les quinquinas (plantes desquelles est extraite la quinine présente dans le tonic) sont des reproductions quasiment identiques de plantes réelles. Elles tentent grâce à la présence de l’autre de se souvenir de leur histoire. L’artiste s’est intéressé à la plante de quinquina en basant ses recherches sur les archives du jardin d’agronomie tropical de Vincennes (anciennement le jardin d’agronomie colonial) et l’histoire intime de Suop Fenkam Christian, le grand-père d’une amie, membre d’une famille Bamiléké qui cultivait la plante. En s’appuyant sur ces sources, la vidéo propose de relire cette histoire à travers des voix que nous ne pouvons entendre : celles silencieuses des plantes. Elles parlent de leur déplacement forcé, de leur origine géographique et de leur massive implantation dans de nombreux pays colonisés.
—
ANA HORA FI EL DJAZAÏR (JE SUIS LIBRE EN ALGÉRIE) (2022, 20 min)
De Karine Bille
École nationale supérieure des Arts Décoratifs - Paris
À travers un procédé d’image dans l’image, ce documentaire offre un regard sur la situation des femmes algériennes ces dernières années.
—
10 PM (2019, 7 min)
De Tara Rassafi
Islamic Azad University (Iran)
Une femme seule dans une ville dangereuse doit rentrer chez elle tous les soirs à 22h. Une nuit, il se passe quelque chose qui change sa vie.
—
TOO BIG (2022, 21 min)
De Marie Boudet
École supérieure d’art Annecy Alpes
TOO BIG traite d’une île imaginaire dont la densité s’appuie sur des personnages au but commun : atteindre une girouette. Ainsi que sur la survivance d’un folklore et de rapports de force. Je tente de percer les limites de présence ou bien l’épaisseur d’existence de ces personnages qui font « exister » cette île et l’histoire de cette île. Les personnages font groupe ou s’individualisent tentant de faire survivre les choses qu’iels connaissent et par extension ce qu’iels connaissent d’elle·ux même. L’île en revanche est indéfinie, mystérieuse, il n’y fait jamais vraiment jour. La vie y est rythmée par le cycle de la marée qui monte et qui descend, les courbes de l’île évoluent. Il y a du brouillard et ses limites sont fluctuantes. Le film est réalisé à partir de maquettes, de décors sculptés, de prises réelles et d’images de synthèse.