Manon Recordon

Artiste et vidéaste, Manon Recordon débute son doctorat en 2022 dans le cadre du programme RADIAN. Sa thèse s’intitule "Take Root Among The Stars"

Sa thèse intitulée "Take Root Among The Stars" est co-dirigée par Valérie Vignaux (LASLAR) et Isabelle Prim (ésam Caen/Cherbourg).

Née en 1985, Manon Recordon est une artiste et vidéaste française diplômée de l’école des Beaux-arts de Paris en 2009. Elle obtient une maîtrise en études cinématographiques à l’université Paris VII en 2007 et son DNAP à la Villa Arson (Nice) en 2006.

En 2012-2013, elle est résidente à l’Académie française de Rome - Villa Médicis. Son travail est exposé en France et à l’étranger, Musée du Louvre Lens, (France), Centre d’art Image/Imatge, Orthez (France), Galerie Mur Nomade (Hong Kong), Musée archéologique de Bibracte (France), Cantieri della Zisa, Palerme (Italie), la Villa Médicis (Italie).

Ces productions interrogent les relations entre soi et l’autre, elles articulent au mythe et à la fiction, l’actualité du présent et celle du souvenir. Le caractère versatile et aléatoire de la mémoire est à l’origine de réseaux et jeux de correspondances sensibles et poétiques. Pour restituer à l’histoire sa polyphonie (Le fond de l’air est rouge, Chris Marker, 1978), elle use du montage analogique comme outil de recréation du réel, ouvert et pluriel procédant par propagation associative. A la narration linéaire, à la succession chronologique ou géographique, elle préfère la navigation aléatoire et le rejet de la logique afin de laisser le regardeur déceler, dans les images, une histoire à faire sienne dans la matière des histoires.

Son projet de thèse prendra la forme d’une enquête poétique et politique, composée d’un film-essai augmentée par d’autres supports photographiques et sonores.

Cette recherche porte sur les archives et l’œuvre d’Octavia Estelle Butler, première auteure de science-fiction afro-américaine, féministe et visionnaire,  née en 1947 et décédée (soudainement) en 2006. En repartant sur ses traces, dans le sillon de sa Californie natale — à travers ses romans, ses archives (conservées à la Huntington Library à Los Angeles), et l’héritage de son œuvre aux Etats-Unis et en Europe — elle souhaite produire une connaissance multiple, en résonance et analogie, sur une auteure usant de la forme littéraire pour lutter contre l’invisibilisation, repenser la manière dont on habite le monde et imaginer de possibles futurs. En reliant différents points saillants du monde actuel, en rhizomes, ce projet qui croise la littérature et l’image se concentre de manière approfondie sur ce qui sous-tend une démarche artistique, ce qui est éclipsé par l’œuvre finalisée. L’œuvre d’Octavia Estelle Butler a fait l’objet de nombreuses recherches universitaires aux Etats-Unis. En Europe, rares sont les études qui se sont concentrées de manière approfondie sur son œuvre, ses archives et sa vie en simultané.

Bourses obtenues précédemment en lien avec le projet de thèse :

Site web : www.manonrecordon.com

 

Doctorant·es

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Roses snatched from concrete 
Exposition du 7 au 29 novembre, vernissage le 7 novembre 2024 à 18h30 
Proposée dans le cadre de son doctorat RADIAN
Grande galerie de l’ésam – site de Caen

 

Doctorant·es

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Lauréate des commissions mécénat du printemps 2021 de la Fondation des artistes.

Doctorant·es

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Lauréate d’une Résidence Sur Mesure Plus+ de l’Institut français en 2021, catégorie arts visuels, avec son projet Take root among the Stars, États-Unis.